Cette oeuvre est réalisée par Alain Mila en 1996. Son appellation est en relation avec l’endroit d’implantation : l’église Saint-Étienne en fonction de l’esprit du lieu. Les 12 pèlerins sont une référence laïque aux 12 apôtres. Sur les tubes en inox, le sculpteur a gravé le nom de chaque pèlerin avec un alphabet qui lui est propre, que lui seul peut décrypter. Cela fait référence à certaines religions qui ont également leur propre alphabet, ce qui permet à chacun d’avoir sa propre interprétation par rapport à sa culture, sa religion, son expérience de vie…. Chacun décrypte le nom à sa façon. De plus, la sculpture a une forme de flûte de Pan pour casser les codes religieux et mettre en avant l’aspect laïque. Les tubes sont réalisés en acier inoxydable, clin d’œil à la recherche de l’éternité. L’intensité des émotions bouscule la linéarité du temps. Il a utilisé les galets car ils sont façonnés par l’eau pendant des années (en rapport avec le temps qui passe). La base est en pierre, une matière informe (récurrence dionysiaque) façonnée par l’homme (aspect apollinien). Elle permet une élévation de l’ensemble des 12 pèlerins. C’est un parallèle à la transformation de nos pulsions en quelque chose de plus noble.